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21 novembre 2009

Troisième et quatrième, pour le prix d'une!

Cher ami lecteur de blogs, je suis contente de te retrouver ce soir pour un vrai coup de blues.
Et hop, j'en profite pour te balancer nos troisième et quatrième séances chez le thérapeute de couple (enfin, pas le récit, juste la trace qu'elles ont laissées, parce que finalement, c'est ça qui nous intéresse).

Donc, troisième séance où j'ai eu l'impression qu'il fallait que ça bouge, sinon ça risquait de s'enliser: c'est une séance qui m'a laissée très pensive, car si vous vous souvenez, j'avais été rassérénée par une phrase du psy qui disait en substance que nous prenions grand soin de nous protéger l'un l'autre. Pendant cette fameuse troisième séance, cet aspect est apparu entraver notre travail chez le thérapeute, entendez qu'à force de se protéger l'un l'autre, on risquait de raconter un monceau de banalités par peur d'entamer les véritables problèmes qui fâchent. Bon, c'est un résumé déformé de tout ça, mais c'est la pensée qui m'a agitée pendant 2 semaines entre 2 séances, où je me suis dit qu'il était temps de décider si je "lâchais prise" et balançait les ordures quitte à avoir des résultats surprenants, inattendus, inespérés voire non désirés.
Donc, quatrième séance, où j'ai abondamment pleuré, partie sur Testo qui me disait qu'il fallait demander à la nounou de chercher les filles y compris le jeudi (jour où justement, je ne travaille pas l'après-midi pour m'occuper des filles): lui entendait cela comme une façon de m'aider, de mettre moins la pression, et moi j'ai compris le message "tu vois bien que tu n'y arrives pas et que ça te stresse, donc rétrograde". D'où, moi blessée, vexée, triste, atteinte dans mes capacités de mère etc. 
Bien, il y aurait beaucoup de choses à dire sur la nécessité quelquefois de s'abstenir d'interpréter les paroles de l'autre et de réagir de façon très factuelle, ou encore sur les motivations profondes de chacun sur ce problème particulier.
Ce que je voulais vous livrer aujourd'hui (oui, nous y sommes enfin...),  c'était combien de choses ce bête point de départ a pu déclencher dans ma petite tête.
D'abord, ça m'a permis d'évoquer la nécessité que je ressens à vouloir toujours tout prendre en charge chez moi, et de vouloir également que tout se passe parfaitement. Au point que je ne supporte pas (ou très mal, en tout cas comme un échec personnel) que des imprévus viennent bouleverser le déroulement "parfait" des choses, ou que le résultat ne soit pas comme je l'avais prévu. Bien sûr, je connaissais ce trait de ma personnalité et pensais avoir appris à "faire avec", le temps aidant. Mais cela m'a également évoqué mon rapport à ma mère, qui, elle, est débordée par la plus petite chose, surtout du fait d'une angoisse fondamentale qui ne la quittera malheureusement jamais et contre laquelle je me suis toujours battue - entre autres par le biais de ce "contrôle" absolu sur le déroulement de ma vie, qui, dans le discours de ma mère, était toujours soumise à des aléas insupportablement angoissants.
Bref, moi qui m'étais convaincue d'avoir suffisamment avancé dans ma vie et dans ma tête pour ne pas avoir encore à remettre cela sur le tapis, je l'avais dans l'os, comme on dit.
Bien bien, donc, semaine difficile (d'ailleurs, ma numéro 2 en a profité pour attraper la grippe, mon étude pour foirer méchamment, et mon prof de piano  pour mettre en valeur mon absence totale de sens du rythme et faire s'écrouler mon dernier rempart de plaisir dans ce monde de brutes). Ah, et mon Testo qui en profite pour se barrer au Japon dimanche  (z'auriez pas plus loin?).
Ce soir, j'ai ENCORE le blues. J'ai envie de:
- démissionner de mon travail pourri qui me frustre, et merde.
- dire à ma sœur d'aller se faire voir chez les Grecs (encore que je n'ai rien contre ces charmants Hellènes, promis) quand elle a dit à mon père de ne pas mettre les pieds chez moi parce qu'il allait mourir de la grippe de ma deuxième
- attacher Testo à notre lit pour arrêter ses voyages à l'autre bout du monde (il était en Californie une semaine début novembre, quand cessera-t-il de fuir?)
- me cloîtrer chez moi avec mon métronome et taper sur mes touches jusqu'à ce que bossa, salsa et autres rythmes syncopés n'aient plus de secret pour mes doigts
- renouveler ma garde-robe et enfin TEINDRE CES CHEVEUX BLANCS, me peinturlurer la gueule jusqu'à ressembler à une vedette d'Hollywood, et emmerder mon banquier
- refaire mon intérieur et tout jeter.

Heu, si vous vous posiez la question, non, je ne peux pas régler le problème avec ma mère, 1) elle est trop fragile pour pouvoir entendre quoi que ce soit, 2) c'est pas en la culpabilisant que j'arriverai à de meilleurs résultats avec elle, 3) elle est indispo pour cause de fusion-psychose avec ma soeur.
Et faire une thérapie perso? 5 ans de psychanalyse et 2 ans de psychothérapie, là j'ai envie de régler des problèmes de couple et qu'enfin Testo se remette en question (il est pas blanc non plus le bonhomme, faut pas croire). Donc, non, je ne serai pas la première à replonger, même si ça devait me faire du bien. Symboliquement, il faut qu'il s'implique, sinon je resterai toujours LA folle et lui LA victime. Schéma faux s'il en est.

Bon, billet trop long, on va couper ici, hein.

Sinon, la vie, tout ça, ouais ça va bien. La mort récente de plein de gens jeunes dans l'entourage de personnes que je côtoie me rappelle qu'on n'est pas sur terre pour longtemps. Donc, qu'il faut arrêter de se centrer sur son nombril et qu'il faut aller de l'avant, être heureux de ce qu'on a.
Et moi, j'ai un Testo et 3 pépettes comme je n'aurais pas pu en rêver, alors je le leur ai dit vendredi soir. Qu'ils étaient la prunelle de mes yeux et que j'étais SI heureuse de fêter l'anniversaire de numéro 2 en famille. NOTRE famille.

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Commentaires
B
pfff... j'arrive très en retard avec ce commentaire, mais en même temps je découvre votre blog ! Vous lire me fait me sentir moins seule et pour cela je vous dirai juste Merci ! Je traverse le même genre de "crise" que vous, simplement mon "Testo" ne voit pas l'utilité du psy là-dedans... Je vous souhaite plein de bonnes choses pour 2010 et que tout ce que vous entrepenez pour votre couple et votre famille porte ses fruits ! Très sincèrement.
M
@ evanescence: ben justement, j'essaie de voir comment changer les choses pour que ça aille mieux, parce que même si Testo m'énerve fort des fois, je sais que je l'ai épousé et que je lui ai fait 3 enfants pour une bonne raison...<br /> <br /> @ mamanbobo: exactement! Je me défoule sur le blog, et puis ça me fait du bien de faire une "synthèse" de mes sujets de réflexion. En plus, avoir votre soutien est inestimable (ça me remonte vraiment le moral), et puis l'idée de ce blog au départ, c'est d'arriver à partager des sentiments par rapport à tout ça parce que vos réflexions m'aident aussi à prendre du recul face à certaines choses. <br /> <br /> MERCI LES FILLES!
M
moi aussi je suis de tout coeur avec toi et je trouve très fort que tu te remette en question ainsi que ton couple, on peut pas dire que tu ne fais rien pour ne pas arranger les choses!<br /> <br /> sois forte et défoule toi sur ce blog, si ça peut t'aider de voir que des inconnues comme moi te soutiennent et t'aident alors tant mieux, je me sens moins inutile!
E
Wa!!!!! T'as vraiment le moral dans les chaussettes toi! C'est marrant, l'autre fois tu me disais que Tu avais le même caractère que Mac G, effectivement, je le retrouve beaucoup dans tes récits. Tu apportes beaucoup d'importance aux paroles et surtout, tu les déchiffres à ton point de vue, ce qui peut être complètement faussé. Tu aimes et te sens à l'aise quand les choses prennent un cours normal dans le quotidien et dès qu'il y a quelque chose qui entrave à cette perfection, rien ne va plus (c'est ce que je peux en ressortir de tes écrits, ça se trouve je suis à côté). Mac G est pareil, et moi, ben je suis complètement l'inverse. Je n'accord aucune crédibilité aux paroles et cherche d'abord à en connaître le vrai sens. J'aime et vis avec les imprévus de la vie. Je vis au jour le jour et ne me prends jamais la tête (sauf en amour). J'aimerai que Mac G se repose sur moi de temps en temps, qu'il arrête de courir à droite et à gauche alors qu'il pourrait se décontracter deux secondes. On n'est pas dans la minute. Et bien souvent, il interprète mal mes paroles. D'où il me fait la gueule, d'où je me vexe et d'où on s'engueule. Prend le temps de réfléchir à ce qui vous lie tous les deux, à ce qui fait que vous avez eu des enfants ensemble, à ce qui fait que vous vous êtes mariés (enfin, je dis ça mais je ne sais pas si c'est le cas) et à ce qui fait que vous vous êtes aimés et que vous vous aimez encore, mais l'habitude s'est installé et voile les sentiments. Maintenant, je ne suis pas la mieux placée pour te conseiller. Je pense qu'un avis extérieur peut te faire du bien. Je l'espère en tout cas. Je suis de tout coeur avec toi.
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