Déçue, mais déçue...
Ce soir, j'ai le blues.
Comment vous dire? C'est comme quand on fait des efforts monumentaux pour quelque chose dont on sent que ça vaut vraiment la peine, on se donne, on sacrifie, on fait des compromis qui deviennent des compromissions par rapport à ses convictions les plus profondes, on se renie, on renonce à ses rêves, on apprend à se taire (mais si, je vous assure!), on se fâche avec des gens qui comptent, on s'éloigne d'autres gens qui comptent encore plus, et...
Ce soir, un ami de Testo a appelé pour demander des nouvelles. Puis il m'a demandé comment ça allait avec Testo parce qu'il avait assisté à notre quasi-rupture de cet été (quand j'avais décidé d'aller voir un thérapeute, d'ailleurs faut que je vous raconte ça aussi mais une autre fois). Cet ami a connu Testo avant moi, il était à l'école avec lui, et il m'a dit que ce qui était bluffant c'était cette absence totale de remise en question; ça l'avait même perturbé l'été dernier de voir jusqu'à quel point ça pouvait aller alors que ça allait si mal dans sa vie de couple. Comme une imbécile, je lui ai répondu: "oui, c'est exactement ça dans le discours, heureusement que la réalité est un peu plus complexe, sinon ça serait à désespérer".
Ben ce soir, c'est à désespérer. J'ai l'impression d'être seule, seule, et de tout porter de A à Z. Sans même un début de reconnaissance, puisqu'il estime qu'il en fait plus que la majorité des hommes, enfin de ceux qu'on peut appeler comme ça, s'entend.
Le soufflé de Bertrand Labévue, vous connaissez?
Ce soir, j'ai l'impression d'avoir épousé un con.